L’art du temps long
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La mégacrise que nous traversons depuis plus d’un an met en évidence deux phénomènes en apparence contradictoires. D’un côté, elle est la fille de l’interconnexion généralisée : si le virus a pu se propager aussi vite aux quatre coins du monde, c’est parce que celui-ci est de plus en plus mondialisé. Bientôt 8 milliards d’humains le peupleront et les trois quarts de l’humanité vivront dans des villes. D’un autre côté, face à la propagation du virus, les États ont tenté de reprendre le contrôle de la situation. Les frontières physiques ont été fermées, des milliards d’êtres humains ont été confinés.
Dans une pareille situation, qu’est-ce qu’un bon usage de la souveraineté ? Revenons à ses différentes acceptions. À la fin du Moyen-Âge, elle est définie par toutes sortes de légistes et de théologiens comme la summa
« Le souverainisme, c’est le nationalisme »
Sophie Duchesne
« Le nationalisme freine à présent l’évolution du monde, notre capacité à affronter la crise climatique, en particulier. Le vrai moteur de l’humanité, c’est la solidarité, pas l’appartenance. » Pour la politiste, le souverainisme qui actuellement infuse et sature l’espace politico-médiatique – ju…
[Polysémie]
Robert Solé
SOUVERAINISME ou souveraineté ? Voici deux mots presque identiques, mais qui ont l’air de se tourner le dos : si le premier est soupçonné de nationalisme, de repli sur soi et de frilosité, le second n’appelle que du respect. Selon la Constitution de la Ve République, …
L’art du temps long
David Djaïz
« Heureux les peuples qui disposent d’un État capable de préparer l’avenir, d’anticiper les catastrophes, d’organiser les bifurcations tant qu’il en est encore temps. » Pour l’essayiste David Djaïz, auteur de Slow Démocratie, l’enjeu principal aujourd’hui est moins la maîtrise du territo…