« Si l’on veut anéantir un système, il suffit de lui couper les fonds. Il ne marchera plus. Les gens seront en colère, et voudront autre chose. C’est une technique usuelle pour privatiser un système. On le voit dans l’attaque contre les écoles publiques. Les écoles publiques sont fondées sur le principe de solidarité. […] Le système d’éducation publique, de la maternelle aux études supérieures, est violemment attaqué. C’est pourtant l’un des joyaux de la société américaine. Remontons de nouveau à l’âge d’or, à la grande période de croissance des années 1950 et 1960. Elle était fondée dans une large mesure sur l’éducation publique gratuite. […] La société était bien plus pauvre qu’elle ne l’est aujourd’hui, mais elle pouvait aisément prendre en charge l’éducation supérieure, gratuite pour l’essentiel. Aujourd’hui, une société beaucoup plus riche prétend qu’elle n’a pas les ressources pour le faire. »

Requiem pour le rêve américain, Flammarion, « Climats »
© Flammarion, 2017, pour la trad. fr. de Dennis Collins

Vous avez aimé ? Partagez-le !