Algérie, le choc des mémoires
SommaireC’est un pas de plus, important mais tardif. En reconnaissant la responsabilité de la République dans l’assassinat de l’avocat algérien Ali Boumendjel par l’armée française en 1957, le président Macron manifeste sa volonté de tirer au clair l’action de la France pendant la guerre d’Algérie. Cette décision s’inscrit dans l’esprit des recommandations du rapport Stora remis en janvier par l’historien, dont le titre à lui seul, Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, montre le chemin qu’il reste à parcourir. En se penchant sur ces mémoires plurielles et douloureuses, le 1 a voulu éclairer l’enjeu qu’elles représentent dans la société française d’aujourd’hui, toutes origines et sensibilités confondues.
« L’important c’est de respecter l’autre et son histoire »
Paul Morin
« Les gens ont souffert. Mais tout le monde n’en a pas fait un objet de revendication. La plupart des gens ont vécu cela intimement ; ils ont reconstruit leur vie, et leurs enfants et petits-enfants vivent la leur. Par contre, des acteurs sociaux et politiques ont fait des mémoires de la guerre d…
[Pieds-noirs]
Robert Solé
RAPATRIÉS ? Le mot désigne des personnes qu’on ramène dans leur pays ; or la plupart des Français d’Algérie n’avaient jamais foulé le sol de l’Hexagone. Pieds-noirs ? Ce terme est d’une origine pour le moins douteuse. Six ou sept filiations d…
Le canon de Baba Merzoug
Lazhari Labter
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le rapport de Benjamin Stora, tout comme nombre de commentaires qui ont suivi d’un côté comme de l’autre…
L’édito du 1
Une histoire à écrire
Éric Fottorino
C’est un pas de plus, important mais tardif. En reconnaissant le 2 mars la responsabilité de la République dans l’assassinat de l’avocat algérien Ali Boumendjel par l’armée française en 1957 – comme il l’avait fait en 2018 au sujet de la disparition de Maurice Audin –, le président Macron a voulu ma…
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