Oisive jeunesse
À tout asservie,
Par délicatesse
J’ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s’éprennent.

Je me suis dit : laisse,
Et qu’on ne te voie :
Et sans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t’arrête
Auguste retraite.

J’ai tant fait patience
Qu’à jamais j’oublie ;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.

Ainsi la Prairie
À l’oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D’encens et d’ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.

Ah ! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n’a que l’image
De la Notre-Dame !
Est-ce que l’on prie 
La Vierge Marie ?

Oisive jeunesse
À tout asservie
Par délicatesse
J’ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s’éprennent !

Manuscrit autographe daté de mai 1872

 

Pour courir l’aventure, on ne peut plus partir en Afrique. Et toute relation nouvelle se construit aujourd’hui contre l’État. Aux étudiants les plus indélicats reste le dérèglement des sens. Que leur arrivera-t-il une fois que l’idée du Déluge se sera rassise ?  

 

Vous avez aimé ? Partagez-le !