LES « Never Trumpers » sont des républicains qui ont milité pour faire perdre leur camp – plus exactement pour empêcher Donald Trump d’obtenir un second mandat. Ils ont formé le Lincoln Project (en référence à Abraham Lincoln, premier président républicain en 1860) ou l’opération Grant (pour rappeler que le général Ulysses Grant, vainqueur de la guerre de Sécession, s’était employé à réunifier le pays après son élection en 1869).

Les ex-occupants de la Maison-Blanche restent très présents dans la mémoire collective. Quatre d’entre eux sont toujours vivants : Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton et Barack Obama. Il leur arrive d’être réunis, comme par exemple en octobre 2017 lors d’une soirée de bienfaisance en faveur des victimes de l’ouragan Harvey, au Texas. Ce « Presidents Club » donne l’image d’une Amérique courtoise, capable de dépasser ses divisions pour une grande cause. Il risque de ne pas accueillir avec beaucoup de chaleur un Donald Trump qui n’a cessé de snober ou d’insulter ses prédécesseurs. Car il y aura de toute façon, un jour ou l’autre, un « ancien président Trump ».

À l’heure où ces lignes sont écrites, nul ne sait si l’heureux événement surviendra immédiatement ou dans quatre ans. Quoi qu’il en soit, l’occupant de la Maison-Blanche pourra poursuivre ses activités jusqu’en janvier prochain : tweeter, rouler des mécaniques, soigner sa chevelure, amuser la galerie (ou la désespérer)…

Et d’ailleurs, avec ou sans Trump, il faudra compter avec le trumpisme : ce mélange de nationalisme, de populisme, de fondamentalisme religieux et d’agressivité, que le 45e président des États-Unis n’a pas inventé, ni même théorisé, mais dangereusement incarné. 

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