Plusieurs travaux récents permettent aujourd’hui de proposer une définition conceptuelle robuste d’un seuil de richesse ainsi que de premières estimations empiriques.

Aux États-Unis, le mouvement Occupy Wall Street a popularisé l’idée d’une fracture au sein de la société entre la masse des citoyens (les « 99 % ») et une petite élite oligarchique (le « 1 % ») qui concentre à la fois le pouvoir économique et politique. Il est devenu depuis fréquent de définir les « riches » comme ceux qui font partie de ce 1 %. Dans les sociétés capitalistes contemporaines caractérisées par une inégalité démesurée, cette façon d’identifier la population riche emporte assez facilement la conviction des citoyens ordinaires. En France, cela correspond pour une personne seule à un revenu annuel avant impôts de plus de 100 000 euros (106 210 euros en 2015). Peu de gens contesteraient l’idée que l’on n’est pas riche à ce niveau de revenu.

Cette approche présente cependant des limites évidentes. Notamment parce qu’elle méconnaît le fait que la proportion de riches peut varier dans le temps et, aussi, selon les pays. Elle permet de mesurer comment évolue

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