À 13 ans, mes camarades de classe m’ont affublée d’un délicieux surnom. Dark Vador. Je ne suis pas grande, je ne m’habille pas en noir, je ne suis le père de personne. Alors quoi ? « Parce que tu respires comme Dark Vador. » Les ados sont adorables entre eux. C’était un fait, à l’époque, je respirais par la bouche. J’avais passé l’essentiel de mon enfance le nez bouché, et cessé de compter sur lui. Ma mère, ORL, me pulvérisait de l’eau de mer dans les narines à qui mieux mieux. Mais mon nez était têtu. Et, par ricochet, franchement indifférent aux odeurs qui passaient par là. Pour faire carrière dans le vin, on a connu début plus prometteur.

Car on découvre un vin d’abord par ses arômes. Admirer le parfum de prune, l’odeur de la rose ou de la noisette qui s’échappe du verre. Découvrir le bouquet d’une bouteille âgée et deviner son histoire. C’est beau, de sentir un vin. Ça émeut, tant de délicatesse ou, au contraire, d’exubérance, de précision ou de mystère. À lire les grands nez du vin

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