VILLEJUIF (Val-de-Marne). Il préfère rester discret, par respect pour les autres commerçants. Pour le fromager, notamment, qui s’était vu interdire la vente de ses produits sur le marché local, mais aussi pour le libraire, contraint de fermer ses portes au moment où les Villejuifois trouvaient enfin du temps pour lire. Du confinement, Julien Berthomier, caviste fraîchement reconverti, en garde un goût moins amer que d’autres. « C’est sûr, pendant ces deux mois, j’ai très bien travaillé », finit-il par lâcher.

En autorisant l’ouverture de ses 5 800 caves à vin pendant la crise sanitaire, la France a érigé la liqueur de Bacchus au rang de produit de première nécessité. Le méritait-elle vraiment ? Les cavistes indépendants se sont interrogés, ont débattu, parfois vivement, aux premiers jours du confinement. Une minorité d’entre eux, empreinte de culpabilité, a finalement préféré baisser le rideau, mais de nombreux indépendants ont décidé d’accompagner les Français dans cette période trouble, en leur proposant du réconfort, à leur manière.

Seul dans sa boutique, Julien Berthomier a adapté ses hor

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