Pour ceux d’entre nous qui voient les biotechnologies comme lointaines, abstraites, déshumanisées, avec quelque chose d’irrémédiablement californien, voici une bonne nouvelle. À Lyon, en ce moment même, des hommes et des femmes d’horizons professionnels variés travaillent sur un « projet peau » porteur d’un progrès radical en matière de soin des grands brûlés. Leur idée, lancée fin 2015 et qui en est déjà au stade de l’expérimentation sur la souris, est de fabriquer de la peau par imprimante 3D.

Imprimer de la peau ? Christophe Marquette, directeur adjoint du laboratoire 3D.Fab à l’Institut de chimie et de biochimie moléculaires et supramoléculaires de l’université Lyon I, nous a livré des explications plus que nécessaires. « Deux techniques existaient jusqu’ici pour fabriquer de la peau en laboratoire. La technique du feuillet, d’abord : une monocouche de cellules qu’on fait proliférer, qu’on décolle du support, qu’on assemble et qu’on applique sur le corps du patient. Ensuite, la technique des éponges de collagène – la protéine la plus abondante de l&rsq

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