Hongrie 1945-1946 : la pire inflation de l’histoire
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« Amaigris, décharnés, la plupart des Budapestois ressemblaient étrangement, pendant ces mois d’inflation, à ces figures de traités d’anatomie représentant la structure du corps humain, sans chair ni graisse. Ils enduraient des privations physiques bien plus cruelles que lors du siège où ils avaient vécu sur les réserves alimentaires qu’ils avaient eu la précaution de constituer et que, solidaires malgré eux devant le danger commun, même les plus égoïstes et les plus prudents avaient été contraints de partager avec leurs compagnons de malheur. Dans la misère inflationniste, en revanche, une telle solidarité était inconnue. Dès lors qu’il ne s’agissait plus de sauver sa vie tout court, mais de préserver l’Argent et les Biens, l’égoïsme, inexorablement, avait repris le dessus. L’inflation, cette invisible hémophilie, avivait le ressentiment. »
Mémoires de Hongrie (1972), Sándor Márai, trad. Georges Kassai et Zéno Bianu, Albin Michel, 2004
« Nous ne sommes pas encore au bout du choc inflationniste »
Patrick Artus
Professeur à l’École d’économie de Paris et membre du cercle des économistes, Patrick Artus estime que nous vivons la fin d’une période exceptionnelle après douze années de stabilité monétaire.
[Panier]
Robert Solé
Où est donc passé le panier de la ménagère ? Cette mesure de l’évolution du coût de la vie avait l’honneur des médias chaque fois que l’inflation faisait des siennes.
Au supermarché, le risque d’un « sentiment de déclassement »
Claire Sicard
La journaliste Claire Sicard a enquêté sur la façon dont les supermarchés, leurs fournisseurs et leurs clients s’adaptent à marche forcée à la montée des prix.