Coutances, 27 juin 1924.

 

La nouvelle parvint : les Pélissier ont abandonné. Nous retournons à la Renault et, sans pitié pour les pneus, remontons sur Cherbourg. Les Pélissier valent bien un train de pneus...

Coutances. Une compagnie de gosses discute le coup.

– Avez-vous vu les Pélissier ?

– Même que je les ai touchés, répond un morveux.

– Tu sais où ils sont ?...

– Au café de la Gare. Tout le monde y est.

Tout le monde y était ! Il faut jouer des coudes pour entrer chez le « bistro ». Cette foule est silencieuse. Elle ne dit rien, mais regarde, bouche béante, vers le fond de la salle. Trois maillots sont installés devant trois bols de chocolat. C’est Henri, Francis, et le troisième n’est autre que le second, je veux dire Ville, arrivé second au Havre et à Cherbourg.

– Un coup de tête ?

– Non, dit Henri. Seulement, on n’est pas des chiens...

– Que s’est-il passé ?

– Question de bottes ou plutôt question de mai

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