À la sortie de Bourg-d’Oisans, dès les premières rampes, Jean Robic, sociétaire de l’équipe de France, attaque résolument, immédiatement suivi par son coéquipier Raphaël Géminiani. Ce dernier lâche prise très rapidement, asphyxié par l’allure, tandis que le Breton poursuit sur sa lancée.

Trois kilomètres plus haut, Coppi jaillit comme l’éclair et, en quelques pédalées, rejoint celui qu’on appelle « Biquet ». La pente s’élève de plus en plus, les écarts se creusent, et dans la montagne qui résonne de cris et de suppliques, Coppi impose son allure.

Il accélère dans chaque virage, relance le rythme. Le buste est droit. Sa position dégingandée, tout en angles, avec ses longs bras, son nez, son buste, ses épaules affa

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