Il est là, sur le bord de la tasse, empaqueté dans sa petite enveloppe de papier. Cinq grammes de douceur avant de reprendre le chemin du bureau, de la fac, de la journée qui n’en est qu’à son mitan, des fâcheux, des contraintes en tout genre. Il y a ceux qui le plongent directement dans leur café, et ceux qui jouent longuement avec le petit parallélépipède entre leurs doigts, à la fin du repas, à cet instant d’incertitude où l’on s’encourage à formuler les phrases non dites. Ou bien à cet instant où, encore lové dans le moment passé, on est prêt à recourir aux plus enfantins expédients pour le prolonger. « Un deuxième café, tu as le temps ? – Ah oui, volontiers. » Encore cinq grammes, monsieur le bourreau, a

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