Allemagne : l’atout du fédéralisme
83 millions d’habitants 168 000 malades du Covid-19 et 7 275 décès au 7 maiTemps de lecture : 6 minutes
Mon amie berlinoise éclate de rire quand je lui demande son témoignage sur le « modèle » allemand dans la lutte contre le coronavirus. Elle me parle des parcs bondés dans la capitale allemande et de Mme Merkel qui a failli être infectée chez son propre médecin traitant, testé positif au Covid-19. La chancelière a dû observer d’ailleurs, comme tout un chacun, une stricte quarantaine de quinze jours. chez elle.
Cet épisode constitue une clé d’explication du système allemand. Le gouvernement n’est pas perçu comme une instance éloignée du quotidien des citoyens. La formule adoptée dès le premier cas en Bavière, le 28 janvier « détecter, tracer, isoler », vaut aussi pour la chancelière. Le débat sur les meilleures façons d’agir est toujours vif, mais la confiance dans les responsables politiques prédomine. D’ailleurs, le parti d’extrême droite « antisystème » AfD est au plus bas dans les sondages depuis le début de la pandémie. Il n’y a pas de « sécession des élites », et le gouvernement fédéral est considéré comme l’un des acteurs d’un système privilégiant la libre initiative e
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