Sans doute un article sur la révision de la Constitution paraîtra d’un intérêt bien secondaire aux yeux des acteurs des troubles actuels, que nous sommes toutes et tous, que ce soit en notre qualité de manifestants actifs ou de citoyens atterrés par la tristesse des images. Celles des députés s’insultant, celles de la rue s’embrasant, celles d’un pays paraissant souffrir dans sa chair républicaine. Pourtant, il faut se souvenir, pour mieux le réaliser, que le texte aussi bien fondateur qu’ultime (ce qui n’empêche sa modification) de la Ve République, appartenant à chaque personne vivant sur ce territoire considéré comme l’un des plus beaux du monde, est la Constitution. Or la classe politique, mais aussi nous, les intellectuels, nous avons échoué dans cette pédagogie qui pourrait offrir un sentiment de protection et de grand orgueil à chacun. La plupart des Français ne considèrent pas ainsi la Constitution. Et quand on leur explique que le recours au célébrissime « 49.3 » est tout à fait « constitutionnel », il est difficile d’œuvrer pour sa popularité.

Parmi les principes cardinaux qui sous-tendent et justifient la Constitution figure celui de la séparation des pouvoirs. Lequel jouit peut-être de la plus belle formulation dans la Déclaration des droits de l’homme et du cit

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