Les 7 500 000 oui - Victor Hugo
Pour disqualifier les manifestations, François Bayrou citait Victor Hugo qui opposait la foule au peuple. Mais le poète en exil écrit ces vers après les plébiscites de 1851 et 1852, quand quelque 7 500 000 citoyens français approuvèrent le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. C’est moins une critique de la rue que du vote quand il prostitue les principes de la République.Temps de lecture : 2 minutes
Pour disqualifier les manifestations, François Bayrou citait Victor Hugo qui opposait la foule au peuple. Mais le poète en exil écrit ces vers après les plébiscites de 1851 et 1852, quand quelque 7 500 000 citoyens français approuvèrent le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. C’est moins une critique de la rue que du vote quand il prostitue les principes de la République.
Quant à flatter la foule, ô mon esprit, non pas !
Ah ! le peuple est en haut, mai
« Toute réforme impopulaire génère un choc des légitimités »
Jean Garrigues
Pour l’historien Jean Garrigues, la crise actuelle porte à son apogée la déconnexion entre la légitimité institutionnelle et la légitimité, plus impalpable, de la souveraineté populaire.
[Caligula]
Robert Solé
Mes chers compatriotes, je vous ai compris.
(Applaudissements, cris, chants. « On â ga-gné ! On â ga-gné ! »)
Attendez. J’ai compris que vous n’aviez pas compris la nécessité de cette réforme des retraites qui est pourtant vitale…
Qui est le peuple ?
Stéphanie Roza
La philosophe et chargée de recherche au CNRS Stéphanie Roza analyse le concept de « peuple », de l'Antiquité à la Commune de Paris.