Le regard du philosophe John Stuart Mill
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« Il n’est pas surprenant que des réformateurs impatients ou déçus, maugréant face aux obstacles qu’opposent aux améliorations publiques les plus salutaires l’ignorance, l’indifférence, l’entêtement, la perverse obstination d’un peuple et les coalitions corrompues d’intérêts égoïstes privés tirant leur force des armes puissantes que leur fournissent des institutions libres, puissent parfois espérer une poigne assez forte pour peser sur tous ces obstacles et contraindre un peuple récalcitrant à être mieux gouverné. Mais […] ceux qui portent leur regard dans cette direction pour la réalisation de leurs espoirs retirent à l’idée de bon gouvernement son principal élément, à savoir l’amélioration du peuple lui-même. Un des bénéfices de la liberté, c’est que, sous ce régime, celui qui gouverne ne peut faire abstraction de ce que pensent les individus […]. S’il était possible pour un peuple d’être bien gouverné en dépit de lui, son bon gouvernement ne durerait pas davantage que ne subsiste la liberté d’un peuple dont la libération doit tout à des armes étrangères et rien à lui-même. »
Considérations sur le gouvernement représentatif (1861) © Éditions Gallimard, 2009, pour la trad. de Patrick Savidan
« Toute réforme impopulaire génère un choc des légitimités »
Jean Garrigues
Pour l’historien Jean Garrigues, la crise actuelle porte à son apogée la déconnexion entre la légitimité institutionnelle et la légitimité, plus impalpable, de la souveraineté populaire.
[Caligula]
Robert Solé
Mes chers compatriotes, je vous ai compris.
(Applaudissements, cris, chants. « On â ga-gné ! On â ga-gné ! »)
Attendez. J’ai compris que vous n’aviez pas compris la nécessité de cette réforme des retraites qui est pourtant vitale…
Qui est le peuple ?
Stéphanie Roza
La philosophe et chargée de recherche au CNRS Stéphanie Roza analyse le concept de « peuple », de l'Antiquité à la Commune de Paris.