Je suis arrivé à Saint-Martin deux jours après le passage d’Irma. En descendant de l’avion, à l’aérogare de l’Espérance, à Grand-Case, j’ai vu un paysage dévasté. Les premiers secours arrivaient juste. Les grilles étaient fermées, les militaires présents sur place étaient tendus, leur fusil d’assaut à la main. Les Saint-Martinois, eux, cherchaient à quitter l’île, impatients. Des pères de famille accompagnaient leurs épouses et leurs enfants en bas âge. À cause des restrictions, ils n’avaient pas le droit de monter à bord. On a tout de suite assisté à des scènes déchirantes : tout le monde était en larmes. Ils venaient d’affronter Irma et s’apprêtaient à combattre José un jour et demi plus tard. 

Mes confrères et moi avons dû être autonomes pour ne pas gêner les secours : ne pas demander d’eau, ni de nourriture ni de lits. On s’est débrouillés, on a dormi dehors entre le parking et l’aérogare.

Deux jours après notre arriv

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