Les hommes politiques décrivent souvent le changement climatique comme un problème à long terme, une menace pour les générations futures. Dans son allocution sur la politique climatique des États-Unis en juin 2013, Obama a parlé de l’avenir dont nous sommes les gardiens, de l’avenir pour lequel nous devons nous battre, de l’avenir vers lequel nous tourner, du fait qu’il ne fallait pas craindre l’avenir mais accueillir à bras ouverts un avenir énergétiquement durable. Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, est plus brutale. Elle qui vient d’un pays où la gastronomie est reine n’hésite pas à dire que les générations futures risquent d’être « rôties, toastées, grillées, frites ».

Le public perçoit le changement climatique de la même manière. Dans les enquêtes, lorsqu’on demande aux gens s’ils pensent que le dérèglement climatique les affectera eux ou les générations futures, on obtient une réponse révélatrice. La grande majorité des Américains et des Britanniques (les deux tiers environ) livrent le même verdict : ils ne seront pas personnellement touchés. Et une large majorité (souvent les mêmes proportions) juge que le dérèglement climatique aura des incidences sur les g&ea

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