« La police se modernise »
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La police nationale a mis en place, depuis une quinzaine d’années, un cadre spécialisé d’accueil et de prise en charge des victimes de violences sexuelles : les brigades de protection de la famille – brigades locales dans des commissariats ou brigades départementales dans des unités judiciaires à plus grande échelle. Elles intègrent des policiers sensibilisés aux publics touchés – femmes violentées ou enfants malmenés, mais aussi des hommes – avec la capacité de recueillir la parole, et de mener des investigations, souvent délicates, parfois intrusives, dans des moments particulièrement difficiles. Normalement, chaque commissariat central dispose dans son organigramme de ces brigades, mais il peut arriver que, dans des grandes villes, les implantations soient différenciées selon les quartiers, auquel cas les victimes sont réorientées vers le commissariat idoine. Voilà le cadre idéal.
Dans la réalité, la police nationale est confrontée à des difficultés de plusieurs ordres. Avant qu’une victime, quelle qu’elle soit, n’arrive devant ces brigades spécialisées, elle passe en général par l’accueil d’un commissariat, ou un standard télé
« Le tribunal médiatique n’a pas de langage ni de code »
Denis Salas
Comment appréhendez-vous la libération de la parole sur les agressions sexuelles dans la sphère médiatique ?
J’y vois d’abord un phénomène de société. Les femmes portent une accusation vis-à-v…
Ces femmes qu’on ne voulait pas entendre
Manon Paulic
Quand un homme l’a touchée pour la première fois, Élise* avait 4 ans. Elle connaissait bien son agresseur, c’était son cousin. Dans la famille, les violences sexuelles sont un tabou. On en parle une fois, puis on laisse le silence s’installer aut…
[Rumeurs]
Robert Solé
Elle court, elle court… Vraie ? Fausse ? Nul ne le sait, mais chacun a sa petite idée sur la question. C’est le propre de la rumeur, née de géniteurs inconnus avant de connaître une multitude de parents adoptifs.
[Découvrez …
Ringard comme la justice
Sophie Gherardi
Attendons que la justice fasse son travail. Voilà bien la phrase la plus hypocrite qui soit. Attendre, mais qui attend, de nos jours ? Et la justice, on ne peut tout simplement pas compter dessus. La justice est lente, très lente, les raisons en sont connues : pas assez de…