Avec le 115
Temps de lecture : 4 minutes
Monsieur Robic* tousse à fendre une plaque d’égout. Une toux profonde, creuse, qui le secoue des pieds à la tête. Il ne lui reste qu’un œil, d’où s’échappe un peu de liquide. Allongé sur un banc à proximité de la République, il est enveloppé d’autant de pullovers qu’un Auvergnat de Vialatte. Ils lui font un torse volumineux, disproportionné et comique. Il est d’humeur badine, siffle les filles, réclame une cigarette aux passants, avant de sortir de son anorak un paquet dont il offre le contenu à l’équipe du 115. Entre deux quintes, il raconte que sa journée a été bonne. À la priante, c’est-à-dire à la sortie des églises, il a fait un
« On les souhaite invisibles car on n’a pas envie que ça existe »
Nicolas Clément
Dans votre livre, vous citez l’abbé Pierre qui expliquait que l’opinion est « plus sans savoir que sans cœur ». Pouvez-vous nous dire ce qu’on ne sait pas ?
D’abord, que les mendiants ne sont pas si nombreux …
Une vie de galérien
Sophie Gherardi
« Expliquez-moi ! La monche, pas bon ! » Les yeux noirs plantés dans les miens, Michel* voit que je n’ai pas bien saisi. Il insiste, avec toute l’expressivité possible : « Expliquez-moi ! La monche, pas bon ! …
[Énantiosémie]
Robert Solé
D'habitude, à cette heure-là, sur la ligne 1, entre Bastille et La Défense, un quinquagénaire à demi aviné débitait son sempiternel discours aux passagers : « M’sieurs dames sans emploi sans logement sans ressources …
Avec le 115
Philippe Meyer
Monsieur Robic* tousse à fendre une plaque d’égout. Une toux profonde, creuse, qui le secoue des pieds à la tête. Il ne lui reste qu’un œil, d’où s’échappe un peu de liquide. Allongé sur un banc à proximité…