T'as pas 100 balles ?
SommaireNous préférons souvent les éviter et changer de trottoir. À l’approche des fêtes, les mendiants qui quadrillent les rues et les transports en commun sont comme la mauvaise conscience de notre société de consommation et d’abondance. Leur visibilité, cependant, nous porte à exagérer l’ampleur du phénomène. L’éclairage du 1.
« On les souhaite invisibles car on n’a pas envie que ça existe »
Nicolas Clément
Dans votre livre, vous citez l’abbé Pierre qui expliquait que l’opinion est « plus sans savoir que sans cœur ». Pouvez-vous nous dire ce qu’on ne sait pas ?
D’abord, que les mendiants ne sont pas si nombreux …
Une vie de galérien
Sophie Gherardi
« Expliquez-moi ! La monche, pas bon ! » Les yeux noirs plantés dans les miens, Michel* voit que je n’ai pas bien saisi. Il insiste, avec toute l’expressivité possible : « Expliquez-moi ! La monche, pas bon ! …
[Énantiosémie]
Robert Solé
D'habitude, à cette heure-là, sur la ligne 1, entre Bastille et La Défense, un quinquagénaire à demi aviné débitait son sempiternel discours aux passagers : « M’sieurs dames sans emploi sans logement sans ressources …
Avec le 115
Philippe Meyer
Monsieur Robic* tousse à fendre une plaque d’égout. Une toux profonde, creuse, qui le secoue des pieds à la tête. Il ne lui reste qu’un œil, d’où s’échappe un peu de liquide. Allongé sur un banc à proximité…
L’édito du 1
De nouveaux mendiants
Laurent Greilsamer
La plupart du temps, nous cherchons à les éviter. Nous tournons la tête, nous fermons les yeux ou nous changeons de trottoir. Nous aimerions ne pas les voir et nous nous heurtons sans cesse à leur présence, le plus souvent muette. Dans la rue, dans les transports en…
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