[Rêves]
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Dis donc, je t’ai à peine reconnue. Tu as changé quelque chose… Ta coiffure, peut-être ?
– Non, j’ai changé d’imaginaire.
– Ah ! Kécekça ?
– Je rêve d’un autre monde.
– Téléphone.
– Quoi, téléphone ?
– Tu ne te rappelles pas du groupe Téléphone ? « Je rêvais d’un autre monde… » Cet énorme tube des années 80. Le Parti socialiste l’utilisait même pour introduire ses meetings.
– Oui, oui… Mais je te prie de ne pas m’assimiler à des paroles aussi niaises.
– Pas si niaises que ça : « Je rêvais d’un autre monde / Où la terre serait ronde. » Jean-Louis Aubert et compagnie pensaient, comme toi sans doute, que la planète ne tournait pas rond.
– Admettons. Mais pourquoi « Où la lune serait blonde » ?
– Pour la rime. Je reconnais qu’ils auraient pu trouver mieux.
– « Je rêvais d’une autre terre / Qui resterait un mystère. » N’importe quoi !
– C’était une chanson, pas un traité de philosophie. « Je rêvais d’une autre terre / Une terre moins terre à terre. » Pas mal, non ?
– Bof !
– Et, dans la foulée, Téléphone voulait « tout foutre en l’air ». Ça rime parfaitement avec ton nouvel imaginaire.
– Pas du tout ! De petits pas minuscules m’enchantent. Je rêve autrement. Oui, j’ai changé. Ça se voit vraiment ?
« On s’accroche à un modèle qui ne peut plus exister »
Serge Latouche
Grand entretien avec l’un des principaux représentants du mouvement de la décroissance en France, l'économiste et philosophe Serge Latouche.
[Rêves]
Robert Solé
Ce fut un énorme tube des années 80 : Téléphone nous invitait à rêver d’un autre monde, où la Terre serait ronde… Le Parti socialiste l’utilisait même pour introduire ses meetings.
« On s’accroche à un modèle qui ne peut plus exister »
Serge Latouche
Grand entretien avec l’un des principaux représentants du mouvement de la décroissance en France, l'économiste et philosophe Serge Latouche.