Formes de l’invisibilité
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C’était en 1987, à Bombay. Dans l’hôtel très local où je résidais, j’assistai un jour, ébahi, au traitement des immondices dans la cour intérieure. Quatre hommes passèrent la journée entière à faire, en bavardant, le tri des déchets : les plastiques, le fer-blanc, les papiers et tissus, les déchets organiques – il n’y avait pas de verre. Le soir tout était net. C’était la pauvreté et sa débrouille. Des photographes depuis ont fait leur carrière esthétique sur ces enfants des pays pauvres qui fouillent les montagnes d’immondices.
Lors du même séjour, au cours d’une déambulation sur le front de mer, pas loin du quartier d’affaires, je vis une scène qui me hantera jusqu’à ma mort : une
« Je défends profondément la mendicité »
Patrick Declerck
Entre le début de vos recherches sur la grande pauvreté en 1980 et aujourd’hui, une différence vous frappe-t-elle ?
Rien ne change… Non seulement rien ne change, mais des aspects ont empiré. La présence de ces personnes dans nos rues, c’est le retour du même, du refoulé.<…
[Sans-dents]
Robert Solé
Valérie Trierweiler s’est employée vainement à nous persuader que son ex-compagnon, François Hollande, méprisait les pauvres. Elle aura toutefois enrichi notre vocabulaire en parlant des « sans-dents ». Jusqu’à pré…
Formes de l’invisibilité
Yves Michaud
C’était en 1987, à Bombay. Dans l’hôtel très local où je résidais, j’assistai un jour, ébahi, au traitement des immondices dans la cour intérieure. Quatre hommes passèrent la journée entière à fai…