La rue et ses nouveaux visages
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Ils « maraudent » depuis vingt-trois ans dans les rues de Paris. Chaque nuit, les cinq cents salariés du Samu social tentent de relever le même défi : trouver un hébergement à ceux qui n’en ont pas. Face au nombre croissant de sans-abri et à la diversification progressive des profils, ce dispositif de service public créé en 1993 a été contraint d’adapter ses missions. Depuis deux mois, il coordonne les maraudes sur l’ensemble de la capitale.
En désignant un coordinateur unique pour la ville, l’objectif est d’éviter que les associations ne se marchent dessus. Le président Éric Pliez soutient cette vision plus globale qui permet d’assurer une couverture sociale plus régulière des grands exclus. « Il a fallu du temps pour que les associations fassent confiance au Samu social », explique celui qui est aussi le directeur de l’association Aurore. Groupement d’intérêt public, le Samu s
« Je défends profondément la mendicité »
Patrick Declerck
Entre le début de vos recherches sur la grande pauvreté en 1980 et aujourd’hui, une différence vous frappe-t-elle ?
Rien ne change… Non seulement rien ne change, mais des aspects ont empiré. La présence de ces personnes dans nos rues, c’est le retour du même, du refoulé.<…
[Sans-dents]
Robert Solé
Valérie Trierweiler s’est employée vainement à nous persuader que son ex-compagnon, François Hollande, méprisait les pauvres. Elle aura toutefois enrichi notre vocabulaire en parlant des « sans-dents ». Jusqu’à pré…
Formes de l’invisibilité
Yves Michaud
C’était en 1987, à Bombay. Dans l’hôtel très local où je résidais, j’assistai un jour, ébahi, au traitement des immondices dans la cour intérieure. Quatre hommes passèrent la journée entière à fai…