Le patois socialiste est resté révolutionnaire
Michel Rocard retrace ci-dessous les blocages et les refus qu’a suscités en France la social-démocratie. Dans ces propos très libres, il met en scène, in fine, son opposition avec François Mitterrand.Temps de lecture : 4 minutes
Je me souviens d’un week-end de 1976 où Olof Palme vint à Paris flanqué de quelques anciens Premiers ministres suédois, à la demande de Mitterrand. Ce dernier m’avait demandé d’organiser la rencontre dans un château d’Île-de-France, mais il n’est pas venu, sauf pour la conférence de presse. Je suis resté avec Palme et ses amis. Je leur ai demandé comment ils avaient fait pour prendre le pouvoir en 1932 et le garder si longtemps. Palme m’a raconté l’histoire. Une histoire très simple. Au début du siècle, la Suède est une monarchie débonnaire mais absolue. En 1931, éclate une grève des mineurs épouvantable. Le monarque fait donner l’armée. Massacre de la cavalerie. Scandale d’opinion. L’année suivante, pour le renouvellement électoral du parlement consultatif, c’est un triomphe écrasant des sociaux-démocrates.
J’entends encore la voix d’Olof : «
« Le vrai leadership, c’est fini »
Michel Rocard
Dans la crise du politique que nous vivons, les dirigeants ont singulièrement perdu en leadership. Pourquoi cette perte de crédibilité ? Peuvent-ils la retrouver ?
Commençons par réfléchir sur la bizarrerie du concept de…
Adieu l’ami
Henry Hermand
Adieu mon frère,
C’est ainsi que s’adressait à moi Michel dans les derniers courriers manuscrits qu’il m’avait fait parvenir, de cette écriture sans pareille.
Notre première rencontre date de septembre 1958, lorsque Michel, …
Adieu l’ami
Henry Hermand
Adieu mon frère,
C’est ainsi que s’adressait à moi Michel dans les derniers courriers manuscrits qu’il m’avait fait parvenir, de cette écriture sans pareille.
Notre première rencontre date de septembre 1958, lorsque Michel, …