Une page d’écriture dit souvent beaucoup d’un être. Michel Rocard avait une écriture claire, formée, un peu anguleuse, qui révélait sa rectitude morale, son ouverture à l’Autre, à l’ailleurs, et son exigence intellectuelle. Sa manière de noircir la page blanche était unique : chaque ligne était plus courte que la précédente, si bien qu’un triangle se dessinait progressivement. Je me suis souvent interrogé sur le sens de ces calligraphies et de ces mises en pages. Au fond, elles démontraient que l’extrême régularité l’ennuyai

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