Pour comprendre les politiques du Kremlin, il vaut mieux ne pas romanticiser l’histoire russe et Vladimir Poutine. Il convient même, en quelque sorte, de « banaliser » l’analyse du pouvoir poutinien, non parce qu’il est normal, mais tout simplement parce qu’il est à bien des égards similaire à d’autres régimes non démocratiques. On retrouve en Chine, au Venezuela, au Kazakhstan, en Azerbaïdjan, la même personnalisation au sommet, la même corruption, la même tentation du recours à la violence extrême quand l’autorité ne suffit pas.

Ce qui fait parfois obstacle à l’analyse en France, c’est l’idée selon laquelle Poutine serait un autocrate singulier, un tsar qui s’inscrirait dans la lignée des grands conquérants. Il faut casser ce mythe qui vise à « légitimer » une prétendue nostalgie de l’empire et de l’URSS chez les Russes. Cessons de trouver des excuses à Vladimir Poutine. Et prêtons attention à la riche information, aux recherches, enquêtes, reportages, témoignages, qui contredisent le récit d’un homme fort soutenu par un peuple avide de prestige international et prêt à soutenir une guerre en Ukraine. Les sondages du Centre Levada montrent que les préoccupations des Russes sont le pouvoir d’achat, la santé, la sécurité sociale, l’emploi des je

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