La fatigue est-elle un mal propre à notre époque ?

Pour ce qui est de la chronofatigue, c’est-à-dire de la fatigue liée au décalage entre nos rythmes de vie et ceux de notre organisme, c’est certain. Notre corps est doté d’une horloge interne, génétiquement programmée, qui nous pousse à respecter les horaires pour lesquels nous avons été construits. Or tout ce qui peut empêcher la production de mélatonine – une hormone liée à la pénombre et à l’obscurité et qui est responsable de l’endormissement – va nuire aux rythmes biologiques. L’invention de la lumière artificielle – la maîtrise du feu il y a un million d’années, puis celle de l’électricité – a fait de nous la seule espèce animale sur la planète à ne plus être en accord avec notre donneur de rythme traditionnel, le soleil. C’est ce qu’on appelle, dans le jargon médical, le retard de phase. Et cette situation s’est aggravée depuis quelques années avec l’apparition de la lumière bleue des écrans – télévision, tablettes, smartphones, liseuses rétro-éclairées… Lorsqu’ils sont consommés après le dîner, ceux-ci peuvent accentuer ces retards de phase. Or notre cerveau est équipé d’un thermostat, au vrai sens du terme : il faut que notre température baisse pour qu’on puisse s’endormir, avant de remonter pour qu’on soit en forme le matin. Or, plus on retarde l’abaissement de la température, plus on retardera la remontée le matin, et donc un réveil avec une intense sensation de fatigue.

Quels sont les effets de cette fatigue sur notre organisme ?

Une étude de l’INSEE a montré qu’on observe généralement le lund

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