États-Unis : une baisse de productivité et un burn-out général
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L’affaire a démarré chez Walmart, le géant américain de la grande distribution. Le 31 octobre 2020, le réseau TikTok publie la vidéo d’une jeune caissière, Shana Blackwell. Elle y annonce en direct qu’elle se « tire de son boulot ». Elle dénonce des propos sexistes et racistes à son encontre et ajoute : « Je veux pouvoir faire mieux et travailler pour moi. » Son hashtag #QuitMyJob devient l’emblème de « la Grande Démission » (the Great Resignation) aux États-Unis, l’étendard de ceux qui récusent les conditions ou la nature même de leur travail et décident de « se tirer » de leur emploi.
Le taux moyen mensuel de ces « démissionnaires » naviguait, au début de ce siècle, entre 1,8 % et 2,5 % des actifs travaillant effectivement. Tombé à 1,5 % lors de la Grande Récession de 2008-2010, ce taux est ensuite régulièrement remonté, jusqu’à 2,5 % en 2020. Depuis, après un bref effondrement à l’apparition du Covid-19, il n’a plus cessé de se renforcer, jusqu’à dépasser aujourd’hui 4 % des salariés américains (6,8 % dans la restauration). En novembre 2021, 4,5 millions d’Américains « lâchent leur boulot » en un seul mois. Sur l’année, 38 millions de salariés – près du quart des actifs qui travaillent – avaient quitté volontairement leur emploi une ou plusieur
« Un tiers de la population est moins motivée qu’auparavant »
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Jérôme Fourquet nous livre son analyse des résultats de l’étude « Les Français, l’effort et la fatigue », menée par son institut, l'Ifop, pour la Fondation Jean-Jaurès et publiée le mois dernier.
[Relax]
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Le verbe « chiller » (de l’anglais to chill : prendre du bon temps à ne rien faire, ou de chill out : se relaxer, décompresser) fait son entrée dans l’édition 2023 du Petit Robert.
Cultivez votre flemme, on s’occupe de tout
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Si le secteur du quick commerce n’a cessé de se développer, il ne garantit pour l’instant ni une véritable rentabilité à ses entreprises, ni des conditions de travail décentes.