Au cœur de la pâte parisienne
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Une fois atteint son maximum historique, la pâte haussmannienne – pâte industrielle aux morceaux issus de catalogues de pièces préfabriquées – a laissé passer quelques-uns des choux ou des religieuses qu’elle s’était jusque-là obstinée à recouvrir : les immeubles du vieux Paris, bancals et crémeux, sont repassés à travers elle, ont crevé ici ou là ses gabarits réguliers. Des trappes de souffleurs venues du vieux Paris de Marville et d’Atget sont venues soulever la scène où des immeubles exacts déroulaient la fonte de leurs alexandrins : un Félix Potin, rue Réaumur, presque gros comme le dôme de Saint-Pierre, les passerelles parisiennes de l’ancienne Samaritaine, les dômes du Printemps et des Galeries Lafayette. Les chimères de l’ancien monde soudain relâchées, pour l’agrément du public, au-dessus des cendres grises de la modernité ; les squelettes de dragons, enfouis au-dessous d’elles, des passages ; le Léviathan du métro.
Le paysage post-haussmannien archétypal est le lieu o
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