RACISME
Dans L’Espace du racisme, Michel Wieviorka définit le racisme comme « la présence de l’idée d’un lien entre les attributs ou le patrimoine – physique, génétique ou biologique – d’un individu (ou d’un groupe), et ses caractères intellectuels ou moraux ». Dans l’idéologie raciste, cette croyance justifie le mépris ou l’hostilité d’une ethnie – se percevant comme une race – envers une autre, catégorisée comme inférieure. Le racisme peut aussi répondre à des intérêts politiques et sociaux, dans la mesure où il légitime un mode d’exclusion d’une catégorie de la population afin d’asseoir la domination d’une autre. 

XÉNOPHOBIE
Dérivé du grec, xénophobie signifie « la peur de ce qui vient de l’extérieur», de l’étranger. Elle se fonde sur des préjugés ethniques, culturels, religieux ou nationaux présents au sein d’une nation et se traduit par une agressivité envers des personnes extérieures à un groupe d’appartenance défini. Cette attitude peut aussi être liée à une situation de concurrence dans un contexte de crise économique ou culturelle. 

SUPRÉMACISME
Plus qu’une simple idéologie, le suprémacisme est un véritable système : un système social, fondé sur la croyance d’une hiérarchie entre les races, qui aspire à institutionnaliser l’exploitation et l’oppression. 

ETHNO-DIFFÉRENCIALISME
Défini par Pierre-André Taguieff comme un « racisme hétérophile », l’ethno-différentialisme est une doctrine qui s’est développée en France sous l’influence de la Nouvelle Droite dans les années 1970. Sous couvert de la préservation des différences et de la protection de l’héritage culturel propre à chaque ethnie, le différentialisme prône une séparation absolue entre des groupes humains, tout en refusant d’établir une hiérarchie entre eux.

 

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