L’image a frappé le pays entier : des groupes de supporters allemands sifflant l’hymne national et entonnant des chants nazis au cours du match qui opposait la Mannschaft à la République tchèque, le 1er septembre dernier. Une déflagration, une « honte nationale » pour le sélectionneur Joachim Löw, qui a soutenu la décision de ses joueurs de ne pas saluer la tribune après le match. Mais si l’épisode a meurtri un pays déjà éprouvé par le succès du mouvement Pegida, il n’a rien d’un incident isolé. Il traduit plutôt la montée en puissance des groupes d’extrême droite dans de nombreux stades européens. « Le racisme n’est pas propre au football, mais ce dernier offre une caisse de résonance unique aux mouvements identitaires », explique Carine Bloch, secrétaire générale du comité Éthique et Sport. « Les tribunes sont un bon lieu de recrutement pour ces groupes, notamment auprès de jeunes gens, parfois en situation d’échec. Elles constituent aussi une excellente scène médiatique pour faire passer des messages politiques sur toutes les télés du monde. 

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