Un fondement du genre tel qu’il est vécu dans notre coin du monde est l’assignation : à chaque naissance, l’observation des organes génitaux dicte le genre de l’enfant. Se crée alors une superposition du genre et de la biologie qui semble aller de soi, partout et depuis toujours. Mais est-ce vraiment le cas ? Réponse rapide : non. Sur toute la planète et à toutes les époques, des sociétés se sont structurées sur des modèles « non binaires » au sens propre et premier de cette expression.

Pour comprendre ces schémas différents du nôtre, partons par exemple à Hawaï et à Tahiti. Dans ces deux cultures îliennes, le terme mahu – traduit approximativement par « homme-femme » – désigne les personnes appartenant à un « troisième genre », qui ne correspond ni au féminin ni au masculin. À Hawaï, cette catégorie de la population était gardienne des traditions culturelles et spi

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