Sur le papier, les choses pourraient sembler sans équivoque. Dans la population humaine, il y a deux sexes. Le sexe féminin et le sexe masculin dont la caractéristique est que le premier produit des ovocytes et le second des spermatozoïdes. On l’apprend dès le collège : en fonction du chromosome – X ou Y – porté par le spermatozoïde qui féconde l’ovocyte de la mère – détenteur, lui, d’un chromosome X –, deux combinaisons génétiques sont possibles pour l’enfant à naître. Si c’est XX qui est présent dans l’œuf, au stade « une cellule », ce sera une fille ; XY, un garçon. La détermination chromosomique du sexe du fœtus entraîne ensuite la différenciation in utero des gonades – les testicules ou les ovaires – et des organes génitaux. Dans la très grande majorité des cas, c’est en effet de cette manière que les choses se passent. Mais la biologie ne connaît pas le simplisme, et une part non négligeable de la population, estimée entre 1 et 2 %, se trouve dans une situation d’intersexuation, consécutive à une différence du développement sexuel. Les personnes intersexuées présentent des caractéristiques physiques ou biologiques – formules chromosomiques, anatomie sexuelle, organes génitaux, fonctionnement hormonal – qui ne correspondent pas aux définitions classiques de la masculinité et de la féminité. Ces caractéristiques peuvent se manifester dès

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