Le record historique attendu le 10 avril ne s’étant pas produit, le niveau d’abstention enregistré lors du premier tour, de quatre points supérieur à celui de 2017, passe quasiment inaperçu. Il indique pourtant clairement la poursuite d’une décrue généralisée de la participation électorale qui, progressivement, atteint le dernier scrutin encore capable de mobiliser massivement. Dans une France marquée par le désenchantement politique et la défiance à l’égard des élus, dans une France désaffiliée où les étiquettes partisanes ne font plus sens et où les grands repères traditionnels gauche-droite peinent à orienter les suffrages, nombre des votants d’un jour sont les abstentionnistes du lendemain. À l’échelle d’une séquence électorale intégrant la présidentielle et les législatives, les abstentionnis

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