Après les « Bonnets rouges », les « Gilets jaunes ». Lors de sa semaine d’itinérance mémorielle, le président Emmanuel Macron, au-delà de ses évidentes lacunes historiques, a souffert d’innombrables interpellations de la part de citoyens se plaignant, qui de la faiblesse du montant de leur feuille de paie – encore faut-il en avoir une –, qui des fins de mois difficiles commençant dès le 15, quand ce n’est pas plus tôt. Un mécontentement retransmis en direct sur toutes les chaînes d’information, relayant de bon gré les images d’un président voulant vendre son empathie, mais laissant transparaître à chaque instant l’espace abyssal qui le sépare du quotidien de ses concitoyens. Les Français seraient-ils d’éternels mécontents ? Nous devrions plutôt nous étonner qu’ils ne le soient pas davantage, et croiser les doigts pour que la prochaine fois, ce ne soit pas ici que la vague populiste emporte tout sur son passage. 

En 2019, le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes reculera en France. Une première raison légitime d’être mécontent, d’autant que ces ménages ne s’en sortent déjà plus. La faute à pas de chance ? Loin de là. Car si les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, les Français les plus riches verront, eux, leurs revenus bondir, grâce à la quasi-suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et à la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital. D’après les estimations de l’Institut des politiques publiques (IPP), les 1 % des ménages les plus riches verront eux, au m&e

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