Une crispation française
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Protester, comme récemment, contre la reprise à la marge des textes de Roald Dahl pour en retirer des formules susceptibles de heurter part d’une conception de la littérature selon laquelle le texte serait intouchable. Cette conception repose sur l’idée d’autonomie de l’œuvre d’art, laquelle est, au fond, très récente et occidentale – on peut la faire remonter au XIXe siècle. Elle se développe avec le romantisme, puis l’art moderne. L’autonomie a bien été une étape majeure pour arracher la littérature à ses usages mais, surtout, à la norme, à la morale. Il existe pourtant d’autres conceptions et d’autres usages des textes, qui voient ceux-ci être sans cesse repris et réécrits.
Même si l’autonomie de la littérature est à certains égards précieuse, on ne peut nier que les œuvres ont des usages éducatifs et sociaux. Pour ma part, j’ai lu L


« On constate une pression sur l’autonomie créatrice »
Thomas Schlesser
Avec érudition et un sens profond de la nuance, l’historien de l’art Thomas Schlesser éclaire la façon dont les enjeux de la création artistique ont évolué ces dernières décennies pour embrasser les préoccupations sociétales des jeunes générations.
[Reboulonnage]
Robert Solé
Il y a quelques années, nous découvrions le wok, d’origine chinoise. Cette poêle à haut bord permet de bien répartir la chaleur pour cuire ou frire toutes sortes de préparations.
Une crispation française
Tiphaine Samoyault
Chercheuse en littérature, écrivaine et traductrice, Tiphaine Samoyault montre que l’intouchabilité des textes littéraires est une idée récente au regard de l’histoire littéraire. Elle souligne d’ailleurs que ce principe n’a jamais régné en maître chez les éditeurs.