Montrer la vérité
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En 1972, Ben fait scandale en exposant un flacon d’urine au Grand Palais. Cette exposition, voulue par Georges Pompidou, était conçue comme la vitrine de l’art contemporain en France. Beaucoup d’artistes refusèrent d’y participer, dénonçant un « art d’État ». Un certain nombre entreprirent de barrer l’entrée de l’exposition, la police fut appelée pour intervenir… Aujourd’hui, le flacon d’urine de Ben ne ferait pas même lever un sourcil. Le public, les galeristes, les organisateurs d’expositions se sont habitués aux provocations. J’ai souvent entendu des amateurs d’art le regretter, et déplorer une atmosphère si apaisée qu’elle en serait presque ronronnante.
Pourtant l’art continue de choquer, mais selon des modalités très différentes. Il ne s’agit plus d’artistes désireux de prendre à partie le public, comme au temps des dadaïstes ou des surréalistes. C’est plus souvent sous l’effet d’une instrumentalisation que naît le scandale. Un artiste ou une œuvre sont pris en otage par des organisations de la société civile qui s’en servent pour faire passer leurs messages et réclamer une censure que les institutions ne demandent pas.
C’est



« On constate une pression sur l’autonomie créatrice »
Thomas Schlesser
Avec érudition et un sens profond de la nuance, l’historien de l’art Thomas Schlesser éclaire la façon dont les enjeux de la création artistique ont évolué ces dernières décennies pour embrasser les préoccupations sociétales des jeunes générations.
[Reboulonnage]
Robert Solé
Il y a quelques années, nous découvrions le wok, d’origine chinoise. Cette poêle à haut bord permet de bien répartir la chaleur pour cuire ou frire toutes sortes de préparations.
Une crispation française
Tiphaine Samoyault
Chercheuse en littérature, écrivaine et traductrice, Tiphaine Samoyault montre que l’intouchabilité des textes littéraires est une idée récente au regard de l’histoire littéraire. Elle souligne d’ailleurs que ce principe n’a jamais régné en maître chez les éditeurs.