Le violoniste inconscient
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Une bonne part de l’opposition à l’avortement se fonde sur la prémisse suivant laquelle le fœtus est un être humain, une personne dès l’instant de sa conception. Je pense que la prémisse est fausse : un ovule qui vient d’être fertilisé, un ensemble de cellules qui vient d’être implanté ne sont pas plus une personne qu’un gland n’est un chêne. Mais je ne m’étendrai pas sur cette question, parce qu’il me semble du plus haut intérêt de nous demander ce qu’il se passe si, pour les besoins de l’argumentation, nous admettons la validité de la prémisse. Comment pouvons-nous en faire découler la conclusion selon laquelle l’avortement est moralement inacceptable ? Je crois que l’argumentation procède à peu près de la manière suivante. Toute personne a droit à la vie. Donc le fœtus a droit à la vie. Sans doute la mère a-t-elle le
« Il y a la loi et son effectivité »
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Amandine Clavaud, directrice de l’Observatoire de l’égalité femmes-hommes à la Fondation Jean-Jaurès, brosse un panorama de la situation de l'accès à l'IVG.
[Gâchette]
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Treize États des États-Unis s’étaient dotés de « lois gâchettes » qui entreraient automatiquement en vigueur si la Cour suprême changeait de jurisprudence à propos de l’avortement.
Les femmes sacrifiées
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