
IVG : un combat mondial
SommaireLe 24 juin, la Cour suprême américaine, majoritairement conservatrice, a révoqué le droit à l’avortement, laissant à chaque État le soin de légiférer sur le sujet. Dans une quinzaine d’entre eux, des lois ont été automatiquement promulguées, menaçant femmes et médecins de plusieurs années de prison. Et cette décision n’est pas seulement dramatique pour les femmes du Midwest. Elle envoie un signal désastreux à tous les adversaires des droits des femmes sur le globe. Malgré de lents progrès, l’avortement reste aujourd’hui proscrit dans l’immense majorité des pays d’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que dans une grande partie de l’Amérique latine et de l’Asie du Sud-Est. Que la première des démocraties revienne sur ce droit fondamental marque un coup d’arrêt brutal sur le chemin de l’égalité, en même temps qu’une menace pour la santé. L’éclairage du 1.
« Il y a la loi et son effectivité »
Amandine Clavaud
Amandine Clavaud, directrice de l’Observatoire de l’égalité femmes-hommes à la Fondation Jean-Jaurès, brosse un panorama de la situation de l'accès à l'IVG.
[Gâchette]
Robert Solé
Treize États des États-Unis s’étaient dotés de « lois gâchettes » qui entreraient automatiquement en vigueur si la Cour suprême changeait de jurisprudence à propos de l’avortement.
Les femmes sacrifiées
Où en est le droit à l'avortement dans le monde ? Les cartographes Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz nous donnent les clés pour comprendre le poids des restrictions à l’IVG à l’échelle planétaire.
L’édito du 1
Une tragique régression
Julien Bisson
La décision de la Cour supême de revenir sur le droit à l'avortement envoie un signal désastreux à tous les adversaires des droits des femmes sur le globe.

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