sont-ils, ces fichus algorithmes qu’utilisent Google, Amazon et compagnie pour nous prendre dans leurs filets ? Rien ne sert de soulever le capot de l’ordinateur : il n’y a rien à voir, et même si on voyait quelque chose, on n’y comprendrait rien.

Précisons tout de même que l’algorithmie n’a aucun rapport avec l’algothérapie qui est le traitement médical par les algues. Ne sont traités ici que les milliards de données que nous générons à longueur de semaine, en téléphonant, en communiquant, en nous informant, en conduisant, en achetant… Les GAFA se nourrissent de data. Nous sommes pistés, observés, disséqués, stockés.

Qu’est-ce qu’un bon algorithme ? Pour les géants qui l’emploient après avoir financé ses études, il doit être ultrarapide, consommer un minimum d’énergie et de mémoire. Auto-apprenant, il s’adapte en permanence aux faits et gestes de chaque cible, pour lui suggérer des contenus précis, des objets correspondant à ses moyens, à ses besoins ou à ses désirs potentiels. Nous, clients, nous le voudrions serviable et fiable, mais également loyal et transparent : qu’il fasse ce qu’il dit et dise ce qu’il fait, pour que les données collectées à notre insu ne se retournent pas contre nous. C’est apparemment demander la lune !

À propos de lune, les mollahs iraniens savent-ils que les algorithmes tiennent leur nom de celui d’un mathématicien persan du IXe siècle ? Ce génie des chiffres avait introduit en Occident la numérotation décimale et jonglé avec les équations. Il s’appelait Al-Khwârizmî qui a été latinisé en algorismus. Et ce sont ces diableries nichées dans nos ordinateurs qui font la fortune des multinationales du Grand Satan… 

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