Quelle est votre définition de l’économie collaborative ?

C’est un terme un peu fourre-tout qui recouvre une diversité de pratiques et surtout différentes visions politiques. Concernant les pratiques, j’identifie quatre grands domaines :

– l’éducation et le savoir collaboratif avec Wikipédia ou les MOOC, plus institutionnels ;

– le financement participatif, ou crowdfunding ; 

– la consommation collaborative, ou économie du partage, qui couvre un champ très vaste allant de l’échange et de la vente entre particuliers de biens matériels, avec des sites comme Leboncoin, au domaine de la mobilité – autopartage, covoiturage – en passant par le logement et les services à la personne ;

– la production-réparation, avec des communautés se regroupant pour réparer des objets et repousser leur obsolescence, comme les Repair Cafés, ou pour produire de nouveaux objets en mutualisant les connaissances et les technologies pour innover, comme dans les Fab Labs.

En matière de vision politique, certains ont une approche « start-upiste » de cette économie, très influencée par le numérique et focalisée sur les nouvelles plateformes Web. D’autres, au contraire, cultivent une vision où le numérique n’est pas l’élément essentiel, où les gens s’organisent pour produire eux-mêmes hors des réseaux centralisés existants. Cela dit, ces deux visions se rejoignent dans la remise en cause des modèles verticaux de production ou de consommation pour privilégier des circuits plus courts, avec moins d’intermédiaires.

Quelle vision a votre préférence ?

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