Rendre une copie sur la dictée quand on est professeur de Lettres, cela devrait couler de source ! Pourtant, à l’image de mes élèves à l’annonce de l’exercice en question, j’ai certaines réticences. C’est que ma propre orthographe lexicale subit quelques altérations ces dernières années. Le feutre Velleda demeure parfois dangereusement suspendu au-dessus du tableau blanc face à une double consonne récalcitrante. Il faut dire que désormais, je fréquente davantage les productions de mes petits que les grands classiques. Mais passent encore les scrupules qu’un traitement de texte consciencieux me signalera d’une petite vague rouge. Il y a bien pire : oserais-je m’exposer au courroux institutionnel, à la mauvaise note ministérielle, en avouant qu’après huit années d’enseignement heureuses et constructives, je ne sais fichtrement pas quoi faire pour améliorer l’orthographe de mes classes ? Alors que je me réjouis quotidiennement d’un apprentissage vivifiant et renouvelé du français, je baisse honteusement les yeux sur la question orthographique. Pas de renoncement pourtant. Nous étions même quelques-uns à suivre cette année une formation spécialement proposée pour

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