Le scepticisme des Français
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La rituelle définition du Français qui mange du pain, ne connaît pas la géographie et porte la Légion d’honneur n’est pas tout à fait inexacte. […]
Mais elle est insuffisante. […]
Vraiment… Comment définir ces gens qui passent leur dimanche à se proclamer républicains et leur semaine à adorer la reine d’Angleterre, qui se disent modestes, mais parlent toujours de détenir le flambeau de la civilisation, qui font du bon sens un de leurs principaux articles d’exportation, mais en conservent si peu chez eux qu’ils renversent leurs gouvernements à peine debout, qui placent la France dans leur cœur, mais leur fortune à l’étranger, qui sont ennemis des Juifs en général, mais l’ami intime d’un Israélite en particulier, qui adorent entendre leurs chansonniers tourner en dérision les culottes de peau, mais auxquels le moindre coup de clairon donne une jambe martiale, qui détestent que l’on critique leurs travers, mais ne cessent de les dénigrer eux-mêmes […] ?
Ces conservateurs qui, depuis deux cents ans, ne cessent de glisser vers la gauche jusqu’à y retrouver leur droite, ces républicains qui font depuis plus d’un siècle du refoulement de
« L’essor de la solitude sociale nourrit la défiance »
Yann Algan
Principalement liée au sentiment d’insécurité économique et à l’essor de la solitude sociale, la défiance est aussi, en France, le fruit de l’organisation très verticale du pays et d’une société civile restée faible, estime l'économiste Yann Algan
[Éclaircissement]
Robert Solé
En quoi la défiance se distingue-t-elle de la méfiance ? Partons dans les nuances de la langue française avec notre journaliste Robert Solé
Un impératif démocratique
Samuel Hayat
L’historien des idées nous rappelle avec Machiavel que si les gouvernants ont besoin de la confiance des gouvernés pour se maintenir au pouvoir, ils ont aussi tendance à en abuser pour réduire les aspira…