« Pourquoi dois-je manger du pain trop cher ? / Suis-je coupable de manger ? » demande l’un des personnages du Manuel pour habitants des villes. Ce cycle de poèmes s’affranchit du romantisme urbain pour mieux peindre la paupérisation des citadins, analysera l’essayiste Walter Benjamin. C’est un bréviaire de survie pour champ de bataille.  

Les convives que tu vois
Ont une assiette et une tasse
Toi,
On ne t’a donné qu’une assiette
Et lorsque tu as demandé : le thé arrive quand ?
On t’a dit :
Après le repas.

Traduit de l’allemand par Gilbert Badia et Claude Duchet
Extrait de Poèmes, tome 1 (1918-1929) © L’Arche Éditeur, 1965

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