La justice climatique est un champ du droit encore en chantier : les conventions internationales sont rares, les outils globaux de compensation ou de réparation inexistants et les liens de cause à effet délicats à établir – l’atmosphère de la Terre étant la même pour toute l’humanité, qui blâmer pour le changement climatique qui entraîne la submersion de tel archipel du Pacifique ou le méga-incendie de telle forêt en Australie ?

On pourrait être tenté de faire un parallèle avec d’autres domaines du droit de l’environnement qui concernent eux aussi des espaces ou des biens communs de l’humanité comme la haute mer, la couche d’ozone ou la biodiversité. Mais le système climatique est encore différent car il relève de l’atmosphère, matière par définition diffuse, globale et planétaire.

Des individus, assujettis aux modifications d’un milieu qu’ils n’ont pas provoquées, subissent une dégradation de leurs conditions de vie.

Pourtant, le secteur est en ébullition. Le mouvement de la justice climatique, né au début des années 2000, demande aux États de prendre leurs responsabilités face aux risques et dommages encourus par la population qui ont leur origine dans le changement climatique.

Ce mouvement s’inscrit dans la lutte pour la justice environnementale : des individus, assujettis aux modifications d’un milieu qu’ils n’ont pas provoquées, subissent une dégradation de leurs conditions de vie. Pour certains de ces groupes vulnérables, c’est même leurs droits humains qui ne sont plus respectés.

 

Le juge mobilisé par la question climatique

De l’Inde à l’Australie, du Pakistan à la Colombie, des Pays-Bas aux États-Unis : les litiges ayant pour objet le chang

Vous avez aimé ? Partagez-le !