D’abord, disons-le : de ce tableau extraordinaire, figurant Camille Doncieux, la première femme de Monet, brisée par un cancer à 32 ans après une épouvantable agonie, nous aurions pu faire l’exégèse en nous contentant d’ouvrir des guillemets. Car l’artiste lui-même, dans des souvenirs rapportés par son ami Georges Clemenceau, fit une description de son travail de peintre en deuil « au chevet d’une morte qui [lui] avait été et [lui] était très chère ». Or, ce texte s’avère, de bout en bout, fabuleusement beau.

Que voyons-nous ? Si peu de choses. N’émerge d’un fracas de touches irisées, bleuies, mauves qu’une face maigre aux ye

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