Alors qu’il est encore au lycée, Boyan Slat développe une saine obsession : débarrasser les océans de leurs millions de tonnes de plastique. Ce qui avait tout l’air d’une utopie d’adolescent s’est pourtant rapidement transformé en un projet on ne peut plus sérieux. Après des mois de recherches, le jeune Néerlandais affirme qu’il a trouvé le moyen de nettoyer la planète du septième continent, ces zones ultrapolluées en haute mer.

La solution qu’il propose est relativement simple, encore fallait-il y penser : une série de barrières flottantes fixées au fond de l’océan au cœur desquelles serait piégé le plastique à la seule force du vent et des courants marins. Cet entonnoir géant permettrait de récolter les déchets sans mettre les poissons en danger. Une démarche plus efficace, plus respectueuse de la faune marine, et trente-trois fois moins coûteuse que les méthodes traditionnelles.

Pour prouver que son rêve n’a rien d’un vœu pieux, Boyan Slat a décidé d’y consacrer tout son temps. En 2013, il met ses études de côté et crée sa fondation, The Ocean Cleanup, qui regroupe aujourd’hui une centaine de volontaires. Ensemble, ils travaillent à démontrer que l’idée du jeune prodige est réalisable. Ils rendaient, il y a quelques jours, un rapport de 530 pages démontrant sa faisabilité. 

Au même moment, Boyan Slat défendait son projet à la grande conférence « Our Oceans » devant Barack Obama, John Kerry, ou encore le prince Albert II de Monaco, également grand défenseur des océans. Il compte désormais sur une opération de crowdfunding pour fabriquer sa plateforme pilote et espère récolter deux millions de dollars d’ici le mois de septembre. 

Peut-être pas si utopique que ça finalement… Une chose est sûre, qu’il parvienne à nettoyer la mer ou non, le jeune Néerlandais aura largement contribué à soulever le débat autour de l’une des plus grandes catastrophes environnementales de notre temps. 

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