Massoud, une icône du combat contre le fanatisme 

C’est un résistant mythique qui manque cruellement à l’époque. Un homme qui a su dire non et que l’on a réduit au silence. Ahmad Chah Massoud avait eu raison trop tôt. Et les sbires d’Al-Qaïda avaient juré de l’éliminer.

Début septembre 2001, le commandant Massoud vient de fêter ses 48 ans. Pour ce jour anniversaire, il a choisi de se baigner dans les eaux glacées du Panchir, à quelques enjambées de sa maison. Puis il confie à sa femme Sediqa, qu’il appelle Pari, « mon ange » : « Je sens que je vais bientôt devenir shahid. »

Shahid, martyr en persan. Ahmad Chah Massoud n’était pas dupe des manœuvres de ses adversaires, islamistes, talibans, espions pakistanais. « Le Lion du Panchir » se savait sur la liste. Ses compagnons de combat et lieutenants ne cessaient de me le rappeler, dans la vallée, dans les caches de la résistance antifondamentaliste ou à Kaboul. Le célèbre commandant changeait de lit au moins cinq fois par semaine. Cela n’a pas suffi.

Le dimanche 9 septembre, alors qu

Vous avez aimé ? Partagez-le !